Résolution rapide de la crise entre le Bénin et le Niger

Nécessité d’un médiateur de grand calibre

5 ressortissants nigériens ont été interpellés au terminal de la West African Oil Pipeline Company (WAPCO) à Sèmè Kraké, Bénin dans la soirée du 5 juin 2024 pour accès non autorisé. Cette incident sur le site de vient empiré le conflit diplomatique entre le Bénin et le Niger.

Les hommes se déclarant employés de WAPCO Niger, ont été arrêtés pour accès non autorisé, avec deux d’entre eux en possession de badges falsifiés. Les autorités béninoises allèguent qu’ils sont entrés par une entrée dérobée , impliquant la complicité de l’Administrateur Général de WAPCO Bénin, malgré les préoccupations sécuritaires préalablement exprimées par le ministre béninois de l’Énergie, de l’Eau et des Mines.

Pour le Procureur Spécial du Bénin, Elonm Mario Metonou, il a confirmé les arrestations et souligné que des enquêtes sont en cours pour identifier les véritables motivations derrière cette intrusion illégale. Les premières conclusions suggèrent qu’au moins deux des détenus sont des agents du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) du Niger, ce qui complique davantage la situation. Metonou a assuré que l’enquête se poursuit, visant à déterminer s’il existe des menaces plus larges pour la sécurité de l’État béninois.

Cependant du côté du Niger, la réaction a été rapide et ferme. Lors d’une conférence de presse, le ministre nigérien de l’Énergie, Mahaman Moustapha Barke, a menacé de stopper le projet de pipeline si les détenus n’étaient pas libérés immédiatement. Il a affirmé que le Niger cesserait d’envoyer du pétrole à travers le pipeline et d’opérer les chargements de navires jusqu’à ce que le Bénin respecte ses engagements, appelant leur partenaire chinois à faire appliquer ces engagements.

De plus, le ministre nigérien de la Justice, Alio Daouda, a accusé le Bénin de violer l’accord bilatéral entre les deux nations. Daouda a qualifié les arrestations d’illégal, affirmant que les ressortissants nigériens étaient présents au Bénin en toute légalité. Il a averti que le Niger pourrait engager des poursuites judiciaires si une solution amiable n’était pas trouvée.

Dans ce contexte, la recherche d’une résolution pacifique devient impérative pour assurer le bon déroulement du projet de pipeline et pour promouvoir des relations stables entre le Bénin et le Niger.

S F Fidèle

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