Le Fonds monétaire international a annoncé une nouvelle réforme destinée à alléger le fardeau de l’emprunt pour certains de ses pays membres. À compter du 1ᵉʳ novembre 2024, huit pays, dont le Bénin, bénéficieront d’une réduction allant jusqu’à 36 % des coûts d’emprunt auprès de l’institution internationale.
Cette décision, approuvée par le conseil d’administration du FMI le vendredi 11 octobre, vise à rendre les prêts plus accessibles dans un contexte de forte instabilité mondiale. Les pays concernés par cette réforme sont : le Bénin, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, la Géorgie, la Moldavie, le Sénégal, le Sri Lanka et le Suriname. Ces États, déjà lourdement endettés, verront ainsi leurs coûts de financement allégés, une mesure qui leur permettra de réduire les charges financières liées aux emprunts auprès du FMI.
Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, a précisé les éléments de cette réforme en ces termes: «Cela se fera en réduisant la marge par rapport au taux d’intérêt des Droits de tirage spéciaux, en relevant le seuil des majorations basées sur le niveau d’endettement, en abaissant le taux des majorations basées sur la durée de l’emprunt et en augmentant les seuils des commissions d’engagement».
Cette réforme, motivée par des taux d’intérêt mondiaux élevés, permettrait aux pays concernés d’économiser près de 1,2 milliard de dollars par an. Toutefois, certains frais resteront en vigueur pour maintenir la stabilité financière du FMI et assurer sa capacité à soutenir les pays dans le besoin.
La mise en œuvre de ces réformes à partir du 1ᵉʳ novembre 2024 marque un tournant dans les relations entre le FMI et ses pays membres les plus endettés, renforçant ainsi la mission de l’institution: soutenir la stabilité financière mondiale tout en répondant aux défis économiques des nations en développement.
S.F. Fidèle